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23 avril 2013

La réserve naturelle du Boisé-Roger-Lemoine : reconnue à titre de réserve naturelle au sens de la Loi

La Ville de Deux-Montagnes et les membres de la Corporation des boisés et des parcs naturels de Deux-Montagnes sont fiers d’avoir obtenu la reconnaissance de réserve naturelle au sens de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel pour la réserve naturelle du Boisé-Roger-Lemoine, propriété de 8,14 hectares située à Deux-Montagnes. Il s’agit de la toute première réserve naturelle appartenant à une municipalité.

En effet, le 3 janvier 2013, le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) a publié un avis public dans la Gazette officielle du Québec afin d’annoncer que la Réserve naturelle du Boisé-Roger-Lemoine, propriété de la Ville de Deux-Montagnes, est désormais reconnu comme réserve naturelle conformément à l’article 58 (chapitre C-61.01) de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel. Cette reconnaissance est valide pour une durée de 100 ans.

«La protection de la biodiversité est l’affaire de tous. La démarche de la Ville de Deux-Montagnes et des membres de la Corporation des boisés et des parcs naturels de Deux-Montagnes est un exemple à suivre sur l’ensemble du territoire québécois, a déclaré le ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, Yves-François Blanchet. Nul doute que le Boisé-Roger-Lemoine contribuera à la qualité de vie et à la fierté des citoyens de Deux-Montagnes.»

«La Ville a présenté une demande étoffée auprès du MDDEFP afin que l’ensemble des 81 394,7 m2 qui composent le Boisé-Roger-Lemoine soit reconnu comme réserve naturelle. Je suis particulièrement fier que nous ayons réussi à faire reconnaître le Boisé Roger-Lemoine à titre de réserve naturelle pour les 100 prochaines années, d’autant plus qu’il s’agit de la toute première réserve naturelle appartenant à une municipalité», a affirmé le maire de la Ville, Marc Lauzon.

«À titre d’élu, je tiens à souligner les efforts mémorables de tous les membres bénévoles de la Corporation des boisés de Deux-Montagnes dans l’accomplissement de ce superbe projet. À titre de président de la Corporation, je souligne aussi la précieuse collaboration du conseil de ville et des employés. Grâce à cette reconnaissance, nous nous assurons le maintien des caractéristiques naturelles exceptionnelles de ce boisé et ce, pour tout un siècle», a souligné Mario Saint-Charles, conseiller municipal à Deux-Montagnes et président de la Corporation des boisés et des parcs naturels de Deux-Montagnes

Composée d’une zone boisée et d’un marais à typha, le boisé abrite une importante diversité faunique et floristique. Le typha est reconnu pour sa capacité à éliminer certaines impuretés dans l’eau. La zone boisée se veut une vieille forêt feuillue qui sert de refuge à des plantes susceptibles d’être menacées ou vulnérables au Québec. On y retrouve des frênes noirs, des frênes rouges, des hêtres à grandes feuilles, des tilleuls d’Amérique et des ormes rouges. Certains érables à sucre ont même été évalués à 225 ans, fait rare dans une forêt péri-urbaine.

La faune est également riche en espèces animales. Des buses à épaulettes, des cardinaux, des geais bleus, des mésanges à têtes noires, des canards branchus et canards colverts, différentes sortes de pics, des couleuvres brunes, des tamias, des écureuils et des lièvres d’Amérique y vivent.

Dans le cadre de l’entente de reconnaissance de réserve naturelle, signée entre la Ville et le MDDEFP, la Ville de Deux-Montagnes s’engage à respecter les objectifs de conservation suivants :

  1. Conserver un couvert forestier naturel et indigène dans un contexte urbain;
  2. Maintenir et améliorer les conditions favorables à la présence des espèces menacées ou vulnérables ou susceptibles d’être ainsi désignées;
  3. Promouvoir la conservation des espaces verts et fournir refuge aux espèces fauniques et floristiques dans un contexte urbain;
  4. Maintenir la vocation du parc naturel en milieu urbain.

La Ville s’engage également à ne pas changer l’affectation de la propriété, non plus que de la vendre, l’échanger ou effectuer toute autre transaction qui pourrait modifier son statut de protection, à moins que le Ministre n’ait été préalablement consulté.